60. Emotion, mouvement

Je n’avais plus envie d’écrire.

Beaucoup de mouvements, beaucoup d’émotions.
En décembre je suis allée à Palerme, à Naples, à Pompéi, à Sorrento, à Bordeaux, à Moulins, à Paris. Dans son discours pour les cinquante ans de mon école, ma responsable a parlé de l’étymologie du mot «émotion». Il vient du latin «movere» qui signifie se mettre en mouvement.

Palerme m’a bouleversée
Naples m’a épuisée
Pompéi m’a saisie
Sorrento m’a apaisée
Bordeaux m’a fait rire
Moulins m’a fait réfléchir
Paris…Ah, Paris !

Les villes agissent sur notre façon de penser. Florence me transforme, je le sens et je me demande bien quel rôle elle aura dans ma vie. Le 9 janvier dernier, j’arrivais dans cette ville et je commençais à écrire mes premières lettres de motivation en italien. Je me souviens parfaitement la première fois que j’ai vu le Dôme, sur ma droite, là où se croisent la Via dei Servi e la Via de’ Pucci. Et puis la première fois que j’ai rencontré Taylor dans cet hôtel aux énergies si puissantes. 

J’avançais à tâtons dans la ville, je n’arrivais pas vraiment à la regarder. Et pourtant je sentais déjà que je m’en imprégnais, qu’elle m’envahissait. Un ami m’a dit : « Passe deux ans à Florence et c’est fichu, tu y resteras toute ta vie. Tu as encore un an pour t’échapper. »
Oui, Florence, encore et toujours. Que voulez-vous, je sens donc j’écris.
Promis, dans mon prochain article, je parlerai de Palerme.

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