Je n’ai pas eu le coup de foudre pour Florence.
La première fois que j’ai découvert la ville, c’était en janvier 2013 et je n’ai rien ressenti de particulier. Puis la deuxième fois en janvier 2023. Même si j’ai découvert le Jardin des roses et rencontré des personnes incroyables comme Manila et Taylor, j’ai vécu des moments extrêmement difficiles. Je n’arrivais pas à m’ancrer dans la ville. Je n’étais pas là. Je voulais rentrer chez moi et me reposer. Et pourtant, dans cette confusion de sentiments, je sentais que cette ville n’en avait pas fini avec moi.
Le 21 mai 2023 je revenais à Florence pour la troisième fois.
Je me suis souvent interrogée sur le fait de m’être retrouvée dans le berceau de la renaissance seulement quelques mois après avoir perdu la personne qui m’a donné la vie. J’ai parfois l’impression que cette ville m’observe et me transforme.
« Plus on connaît les choses, plus elles deviennent belles » nous dit Sylvain Tesson.
Chaque jour en effet je la connais un peu plus, je nais avec elle.
Trois amies m’ont rendu visite ces jours derniers. C’est beau de partager une ville.
Maria, mon amie espagnole, est venue passer quelques jours en Toscane avant de partir pour l’Egypte. Elle était d’ailleurs avec moi en janvier 2013 lorsque j’ai découvert Florence pour la première fois. C’est drôle de se dire que dix ans après, nous remarchions ensemble au même endroit.




Moins drôle par contre de marcher 20km à Rome par 40 degrés. Mais ne vous méprenez pas, la ville éternelle est toujours aussi belle.




Puis ce fut au tour de Clémentine et Mélissa. Mes amies de Vichy, de Paris, de Clichy, de Rouilly (normalement c’est Rouillas mais ça allait casser mon truc). En parlant de Vichy, il y a une rue à Florence qui nous a toutes les trois fait penser à la cité thermale. Je m’étais fait la réflexion une semaine plus tôt et en y repassant avec mes deux accolytes, v’là-t-i’ pas que la Clem nous sort
« Et on dirait Vichy ! ». Oui, j’ai changé subitement de registre de langue mais c’était pour dynamiser mon récit.
C’est émouvant de retrouver un petit morceau de la ville où notre amitié est née.
Le samedi, nous avons parcouru le Chianti, trinqué à la santé de Léo Ferré et regretté la DDE française.












Le dimanche nous avons visité une villa médicéenne, vu un géant de pierres du 16e siècle et taillé la route en direction de Livourne. Et regretté la DDE française. Mélissa a failli se coincer la mâchoire avec la vitre automatique de la voiture, on s’est retrouvé au milieu d’une tempête de sable puis au milieu d’une fête joyeuse et presque féérique dans le quartier de la « Petite Venise » de Livourne. Le bide rempli de fritures nous avons traversé cette kermesse et j’ai regardé avec émotions des extraits du Mépris projetés sur la façade d’un immeuble. Livourne, je reviendrai !











La semaine, je leur ai partagé quelques uns de mes endroits favoris comme Il conventino, la Piazza Santo Spirito, la Villa Bardini et le Jardin des roses bien sûr.






Elles me manquent déjà.
Mélissa a failli rater son train (indépendamment de sa volonté) et Clem a raté son bus (indépendamment de sa volonté).
Vous voyez bien que cette ville est magnétique.