51. Florence, différemment

Après un bon gros dodo dans mon lit de petite fille, je me prépare un café et je fais ma "lista da fare". Traduction littérale et sûrement fausse de "to-do list". 
En ce premier jour à Florence, j'aimerais en effet régler quelques affaires administratives notamment le paiement de mon loyer. Je vous passe les détails mais cela m'a pris trois bonnes heures, le temps de faire le tour de tous les bureaux de tabac de la ville, de me faire prendre pour une truite par une agente de la Poste (aller à la poste en France ou en Italie, même combat), de perséverer et de refaire la queue dans une autre Poste pour finalement être super bien reçue par une dame bienveillante et patiente. Ce genre d'expérience me donne encore plus envie d'aider les étrangers dans leur vie quotidienne. Et d'éduquer les gens à la tolérance et l'interculturalité. MERDE !
Après cette première victoire, je décide d'aller acheter une carte sim italienne. Là encore, des bâtons viennent se glisser dans mes roues. Impossible de trouver le magasin. Je tourne en rond dans la gare de Florence, j'analyse le plan une, deux, trois fois, rien n'y fait. Mon sens de l'orientation digne des pigeons serait-il en berne? Je finis par demander à une serveuse dans un café et je réussis enfin à trouver le magasin.
Et voilà, j'ai un numéro italien ! Et j'ai faim. Je rentre donc déjeuner dans "mon" appartement.
Je décide ensuite de me reposer un petit peu et de terminer la décoration de mon nouveau cocon florentin. Il me manque encore des petites choses, j'irai écumer les marchés aux puces dans la semaine. 

Je ne pouvais conclure cette première journée sans aller au jardin des roses. Cet endroit me rend très émotive et je ne sais trop pourquoi. Enfin si mais je n'ai pas envie d'en parler.
Avant de m'y rendre, je cours cinq kilomètres le long de l'Arno. Grâce à Simon, je suis désormais une joggeuse. Clap clap à moi. Je traverse le quartier San Niccolo, je grimpe ma chère Via del monte alle croci et je tombe sur...un chat ! Mais pas n'importe quel chat, le chat que j'avais déjà vu sur le capot d'une voiture de la Poste (on y revient...). C'est drôle, j'y pensais un peu à ce chat mais je ne pensais pas le recroiser. Il est beau, serein. Il a l'air d'en avoir rien à foutre des humains. Je passe la porte du Giardino et je découvre pour la première fois ses fameuses roses.
C'est le printemps et c'est aussi la saison touristique. Que de monde dans mon petit jardin ! Ils ont osé enlevé mon banc pour y mettre un café. Va bene, ça a l'air sympa de boire un spritz ici. Pour moi, il n'y a pas photo, cet endroit est bien plus charmant que la Piazza Michelangelo pour faire l'apéro. 

Je redescends de ma colline, le coeur lourd et les jambes fatiguées.

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