49. Un dimanche à Naples, un lundi à Procida

Un dimanche à Naples 

Pour notre dernière "vraie" journée, nous décidons de profiter de Naples et cocher les derniers lieux à voir de notre liste. Je dis "vraie" car demain Sophie sera en télétravail et reprendra l'avion pour Paris. Snif. 
Les lieux que nous souhaitons voir : 
- Le couvent de Santa Chiara (on a longtemps hésité avec le monastère de San Martino...)
- manger de la mozzarella di buffala 
- visiter l'église San Lorenzo Maggiore 
- Aller via San Gregorio Armeno
- Aller dans le quartier de Pallonetto où il y aurait selon le Routard une "crasse endémique" 

Bon et bien on en a des choses à faire ! Avant tout ça, pause sfogliatella obligée. 
J'adore cette pâtisserie, en plus, et je radote il me semble, elles sont servies tièdes, c'est tellement doux et réconfortant. Après le parfum odeur panino scamorza-tomates séchées-oignons caramélisés, je veux une bouillotte parfumée à la sfogliatella. 
Direction le couvent de Santa Chiara où l'on peut admirer un joli cloître décoré de majoliques, une faïence italienne de la Renaissance. 
Mes photos ne sont pas terribles, malheureusement le temps était grigio. 
Ce complexe religieux a été fondé en 1310 par le roi Robert d'Anjou et sa femme Sanche de Majorque. Sanche quoi... Nous parcourons le cloître puis visitons le museo dell'Opera (opera = oeuvre en italien) qui présente une sélection d'objets religieux, d'élements décoratifs... C'est pas mal mais on se les gèle et la médiation est pas terrible. Il y a également des vestiges d'un complexe thermal de l'époque romaine. 
Nous entrons ensuite dans la basilique qui contient quelques fresques de Giotto, artiste chéri de Robert d'Anjou. Malheureusement nous ne pouvons pas en voir grand chose, c'est l'heure de la messe. 

Nous redescendons ensuite vers la Piazza del Plebiscito où l'équipe de tournage de l'Amie Prodigieuse a laissé la place à des dizaines de bambins déguisés pour le carnaval. C'est par cette place que nous accédons au quartier de Pallonetto qui aurait apparemment tant plu à...Jean-Paul Sartre ! C'était autrefois le quartier des pêcheurs. Nous descendons la via Pallonnetto Santa Lucia, bien tranquille en cette fin de matinée. 
Le quartier nous semble plus ou moins similaires aux autres. Des Mamma sont sur le pas des portes et nous adressent un sourire sincère. Je ne l'ai peut-être pas encore dit mais les Napolitains sont vraiment gentils et tournés vers les autres. Nous tombons nez à nez avec le Castel dell'Oro et nous nous promenons dans la Marina. 
Un restaurant nous fait de l'oeil mais il est complet, c'est le chat qui nous l'a dit.
 C'est pas grave, on a un plan B : un restaurant spécialisé dans la mozzarella. Peut-être un poil touristique mais la mozzarella est vraiment excellente. Nous reprenons ensuite la route vers le centre, en direction de l'église San Lorenzo Maggiore. Encore une fois, on a du mal à deviner une église au milieu du bazar urbain. Nous trouvons finalement l'entrée et pénétrons dans l'une des églises les plus anciennes de la ville. De style gothique, elle abrite les sépultures de nombreux membres de la famille d'Anjou. 
Leur position est assez inhabituelle. Souvent, ils ont même la tête appuyée sur la main comme s'ils regardaient France 2 un dimanche après-midi. 
Nous sortons et prenons la Via San Gregorio Armeno, célèbre pour ses boutiques de santons et de figurines. C'est le paradis de la crèche ici. On retrouve même des miniatures de célébrités comme Maradona, Berlusconi... Un véritable art ! 
Nous terminons notre journée par une pizza frite et un apéritif dans un café librairie aux allures 70s. On adore ! 
Lundi à Procida
Alors que Sophie se prépare pour défoncer tous les gros sexistes de cette terre, je m'envole vers le port de Naples pour prendre un ferry pour l'île de Procida. 
Autour de Naples se trouve trois îles : Ischia, Capri, Procida. Procida est la plus petite d'entre elles et sûrement la moins touristique. J'ai longtemps hésité entre Capri et Procida mais comme je souhaitais rentrer à Naples en début d'après-midi pour faire un gros bisou à Sophie avant son départ, j'ai préféré choisir une destination où je n'aurais pas à me presser.
En attendant l'embarquement, je papote avec l'équipe du bar du port. Ils sont bien sympas ces Napolitains. 
Toutes voiles dehors, direction Procida !
Je regarde Naples s'éloigner et je mets mes écouteurs pour écouter la musique de Call me by your name. Il fait super beau, c'est tellement agréable.
La traversée dure une petite heure, même pas le temps de finir un sudoku. Nous débarquons à la Marina Grande mais moi, c'est la Marina Corricella que je veux absolument voir. En forme de virgule, cette marina concentre toute une palette de maisons de pêcheurs aux couleurs pastel. J'y arrive après une petite marche de 15 minutes. 
Cependant, avant de descendre sur le quai, je décide de prendre de la hauteur et d'explorer le vieux centre historique de Terra Murata, la partie la plus haute de l'île. De là, un superbe point de vue sur la Marina et des chats à gogo. 
Les gogo!!
Je flâne dans les rues, il y règne une tranquilité typiquement insulaire. 
Je redescends vers la Piazza dei Martiri, ça cause devant l'église. Je lis en passant un panneau sur les tournages de film qui ont eu lieu à Procida. 
Et puis je descends enfin à la Marina et j'y reste une bonne heure, sur un banc, face au soleil. 
Je croise un énième chat qui m'éternue dessus. La preuve en image : 
Un gros degueu mais bien mignon quand même. 
Je déjeune à l'extérieur puis retourne vers l'autre Marina pour attraper mon ferry. Cette fois-ci, pas de terrasse, j'en profite pour piquer un somme. 
Arrivée à Naples, je retourne à notre hébergement et nous faisons le goûter avec Sophie. Nous goûtons les fiocchi di neve, une autre spécialité beaucoup plus récente que la sfogliatella. Elle a été inventée par la pasticceria Poppella. C'est une sorte de beignet rempli à la crème de ricotta, on adhère !
J'accompagne ensuite Sophie devant le Museo où elle monte dans un taxi qui la conduira à l'aéroport. Snif. 
Et puis je repars vers la Via dei Tribulani, le vague à l'âme. Même si je n'ai pas très faim, je force mon estomac à manger une dernière pizza pour mon dernier soir à Naples. Je la mange seule, en imaginant des conversations avec Sophie. 
A bientôt Naples, à bientôt l'Italie. 

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