Mon dernier réveil à Florence. Et ben, il s’en est passé des choses en un mois. Avant de prendre le tram puis le bus pour rejoindre Bologne, je fais un petit tour de bon matin dans une Florence encore hivernale. Plus besoin de GPS bien sûr, je connais Florence comme ma poche ou presque. Je décide de prendre un dernier latte pistacchio dans un café près de l’Arno. Je le sirote en regardant les gens se presser sur le Ponte alle grazie. Que de monde mais que se passe t-il donc en ce dimanche matin ? De l’aviron, un défilé de mouettes ? Non, c’est la Festa dell’aeronautica militare : la patrouille italienne survole Florence (oh faites gaffe au Dôme quand même) et disperse les couleurs de l’Italie dans les airs. Impressionnant certes, mais c’est pas trop ma cam. En tout cas c’est mémorable pour mon dernier jour.




Je repasse à l’auberge de jeunesse pour récupérer ma valise et hop c’est parti pour un trajet en tram jusqu’à Villa Costanza où se trouve l’arrêt du Flixbus. Dans le tram je papote avec Enzo, un Italien qui m’a aidée à composter mon billet. La machine se trouvait à l’autre bout du tram et j’étais toute empêtrée avec mes valises. Bien gentil ce Enzo. Il bosse chez Céline, l’entreprise de mode française hein, pas votre cousine ou autre. Il me dit « Laisse-moi ton CV, on sait jamais ». Ce serait marrant de décrocher un job comme ça n’empêche. On continue de causer. Il me dit qu’il adore les « Primi » autrement dit les plats de pâtes. Oh, comme je le comprends. Il descend un arrêt avant moi, il me lance un « In bocca al lupo ». Hâte de plus l’entendre celui-là. Ah, un Flixbus, ça faisait longtemps ! La dernière fois que j’en ai pris un ça devait être pour aller à Roubaix avec Mélissa. Cela ne met qu’une heure trente pour aller à Bologne et j’ai payé…2€.

La campagne toscane défile sous mes yeux et les collinettes laissent progressivement la place aux plaines de l’Emilie-Romagne. Je suis toute excitée de revoir Bologne. Cette ville a quelque chose de doux, de sympa, on s’y sent bien sans savoir pourquoi mais on s’y sent bien. Je (re)découvre avec bonheur la ville à l’approche du printemps. Bon oui c’est pas pour tout de suite la primavera mais il n’empêche que la luminosité est différente et je peux enfin enlever mon écharpe. Je retrouve la Piazzetta della Pioggia que j’aime tellement. Je vais radoter tant au niveau des photos que de mes écrits mais… Ces murs ocres, orangés, ces portici, ces jeux de lumière, oh Bologna, t’es vraiment bella !




Je fais mon petit tour, j’arrive Piazza Maggiore, il y a un concert, les gens sourient, dansent, y’a des chiens partout… Ca vibre dans mon petit être. Je retrouve ensuite ma deuxième place préférée, celle de Santo Stefano. Oh ben il y a une brocante, trop bien ! Je m’arrête prendre une glace Alla Vecchia Stalla. Bon diou qu’elle est bonne. Je continue mon tour du côté de l’Université, je passe devant le caffè Rubik, il y a toujours la star de la série Summertime qui y bosse. J’attrape une piadina au passage et je m’en vais rêver de cette ville chère à mon cœur.

