Le bénévolat, c’est terminé. Non ci posso credere ! Je n’ai qu’une hâte, me casser de Florence. Ca peut paraître assez radical mais ne vous méprenez-pas, je n’ai absolument rien contre Florence. J’avais juste très envie d’humer la campagne toscane. Comme je n’avais pas vraiment de jours off, c’était chose impossible. Pour mes derniers jours florentins, je loge dans une auberge de jeunesse. C’est marrant, après y avoir travaillé et vécu pendant un mois, je m’y sens comme chez moi. Dormir en dortoir, partager la salle de bain, ça me va. Je me sens plus à l’aise et je trouve rapidement ma petite organisation personnelle. Je suis également contente de voir du monde. Travailler toute seule c’est vraiment pas mon truc. Au moins quelque chose que j’aurais appris de cette expérience.


Je me rends donc enfin à la gare de Florence pour prendre le train pour Sienne. J’ai pris un train assez tôt mais je n’ai pas trop peiner à me lever en pensant à la journée qui m’attendait. Sienne m’a toujours intriguée. Une ville couleur terre, une ville sans eau, au milieu d’une campagne pittoresque. La gare est un peu excentrée, et pour accéder au centre-ville il faut passer par un centre commercial. Bon ok. J’arrive enfin à la Porta Camollia, l’une des entrées du centre historique. Il est encore tôt, ça s’active pour ouvrir les commerces. Je continue de descendre la Via Camollia.


Mais où est donc la fameuse Piazza del Campo ? Oh, je crois que je la vois, là, derrière un petit passage. Car oui, cette place se découvre d’un seul coup, au détour d’une ruelle ou derrière un porche. Elle est majestueuse, baignée de soleil et de pigeons.



M’enfin. Je bois un cappuccino sur la place et je me dirige ensuite vers le Museo Civico. J’ai bien envie de le visiter ainsi que de monter en haut de la Torre del Mangia. Pas de bol, tout est fermé. Apparemment la terre a tremblé ici aussi. Très faiblement, mais au vu de la fragilité de Sienne, les autorités ont préféré fermer les musées, les monuments et les écoles.

Je décide donc de continuer mon tour des ruelles de Sienne. C’est simple, tout est beau. J’aimerais y retourner au Printemps. Je découvre le magnifique Duomo, revêtu de marbre en bandes alternées claires et sombres, d’origine mauresque. J’apprends que l’église devait être bien plus grande qu’elle ne l’est actuellement. Vous voyez sur les photos l’emplacement prévu pour la nef. Projet interrompu à cause de la peste et aussi parce que les architectes avaient chié dans la colle apparemment. Ce que nous voyons ne devait être que le transept du projet initial pharaonique.




J'ai faim. Et je commence à me dire que je pourrais aller à San Gimignano puisque tout est fermé ici… Ca s’active dans mon cervelet, je vois que je peux prendre un bus, il y en a un qui part à 13h50, ça peut le faire… Allez, je me dirige en direction de la place du marché. J’adore. C’est calme, il fait presque chaud… Je sais que je suis sur le point de manger alors tout va bien. J’observe la vue sur les quartiers sud de la ville. Il y a un motard qui a mis les Beatles sur son enceinte. Ca passe crème.

Dai, su ! J’ai encore un panino à acheter, une fontaine qui parle et une piazza à voir avant de prendre le bus. Je prends un panino dans une épicerie (Gino Cacino). Un peu sombre à l’intérieur mais ça foisonne de bouffe. Je prends un panino avec de la scamorza, des oignons caramélisés et des tomates séchées. Je le mangerai dans le bus. Je découvre la belle Fonte Branda, l’une des fontaines les plus belles de Sienne. Son eau limpide me donnerait presque envie de me baigner. Je remonte la via San Caterina, magnifique. Je me rends ensuite Piazza dell’Abbadia, une charmante petite place comme je les aime. L’Eglise est bien sûr, fermée.




J’arrive à l’heure à l’arrêt de bus et je me réjouis d’aller à San Gimignano, une escapade que j’avais prévue pour le lendemain. Il est l’heure de manger mon panino !!

Oh la la, je me suis régalée. Je m’en lèche encore les babines. J’aimerais le transformer en parfum tellement il est bon. En le croquant, je m’émerveille devant la campagne toscane. C’est le monde des Teletubbies. C’est vallonné, c’est mignon, il fait beau… J’adore ! Je m’assoupie quelques instants et puis nous arrivons à San Gimignano.

Comme à peu près 90% du pays, SG est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco. La ville est restée quasi identique à ce qu’elle était en 1300. Elle se trouve au sommet d’une colline et de là donc, une vue magnifique sur la Toscane. Il n’y a pas trop de monde, c’est parfait. Je n’ose imaginer l’été… J’arrive à un premier panorama. Quelle beauté ! Oh ben tiens, il y a deux chats. Ca faisait longtemps que je n’en avais pas vus. Ils se chauffent le boule eux aussi.


Je continue l’exploration de cette cité parsemée de « belle torri » et j’attrape une glace au passage. Je la déguste Piazza della Cisterna (il y a un puits au centre), bordée de remarquables palais médiévaux.



Je grimpe vers un autre point de vue. Depuis l’ancienne muraille, j’observe un autre morceau de campagne toscane. J’y reste au moins une heure.




Je redescends de ma forteresse et repasse par le premier point de vue pour revoir la campagne mais aussi pour revoir les chats… Il y en a un. Il me fait un câlin et me bousille mon écharpe au passage. C’est pas grave.



Je redescends tranquillement par la rue principale et prends le bus pour Poggibonsi, une ville étape pour prendre un train pour Florence. J’arrive à l’auberge rincée mais heureuse de ma journée en Toscane.