Nous sommes restés trois jours à La Spezia, notre arrêt le plus “long” depuis le début de notre voyage. Et bien cela se ressent quand il faut refaire la valise ! Je me suis bien étalée dans cette petite chambre de l'Albergo Teatro. Une fois les affaires rangées, nous nous mettons en route vers la voiture que nous avions laissée dans un parking gratuit à 20 minutes du centre. Et là, que vois-je dans la rivière en contrebas ? DES SANGLIERS !
Regardez-les les p'tits pépères ! Vuu leur taille, ça doit être des ados. En tout cas, c'est assez surprenant de voir des sangliers en pleine ville. Ça change des goélands quoi.
Sangliers salués, nous retrouvons le Jumpy, un peu jaloux de ne pas avoir pu explorer les Cinque Terre. Aujourd'hui, direction Gênes avec deux arrêts, le premier à Sestri Levante, le deuxième à Camogli.
Sestri Levante
Sestri Levante est une petite ville balnéaire souvent prisée par les touristes qui viennent visiter les Cinque Terre. Sans surprise, la ville est assez calme en cette matinée de décembre. Nous marchons jusqu'à la "baie du silence" pour admirer ses jolies maisons colorées en front de mer. Lord Byron est également passé par ici. Décidement, un grand fan de la riviera ligurienne ce George. Nous flânons dans la rue principale puis nous empruntons un chemin de randonnée pour prendre un peu de hauteur sur la ville. Jolie vue, je pense qu'on aperçoit même Portofino. J'en profite aussi pour me faire tirer le portrait avec une Ape, je les aime bien ces petites abeilles.
Sur la photo ci-dessus, vous pouvez observer un "traiteur" de pâtes : vous choisissez vos pâtes fraîches, votre sauce (dans les gros bols au fond) et hop, vous réchauffez le tout à la maison. Cela nous a donné faim.
Camogli
Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons à Camogli, aux confins du golfo Paradiso. Les routes étroites et les virages en épingle me rappellent mon voyage à Nice avec Sophie. Je serre des fesses mais Simon gère parfaitement son bolide. Encore une fois, on se croirait dans un décor de cinéma. On retrouve d'ailleurs Camogli dans des films italiens des années 1950-1960. Et on comprend pourquoi. Cette enfilade de maisons colorées, ces petits commerces avec les noms peints sur les façades, ce petit port...
Se promener dans cette petite ville est très agréable, surtout en basse saison. Je n'ose imaginer la saison estivale... Certes il fait froid, certes de nombreuses boutiques sont fermées mais au moins, nous avons Camogli rien que pour nous ! Ainsi que la focacceria Revello ! Nous prenons une part de focaccia nature et une autre au fromage de recco.
Un délice. Fondante, parfumée... Un délice bis. Une mouette et quelques pigeons essayent de nous en voler un morceau mais en vain.
Nous croisons aussi une curiosité : une poêle géante qui a réellement servi dans le passé, lors de la Sagra del Pesce, une fête du poisson qui, il me semble, perdure encore.
Nous continuons notre petit tour, on a pas vraiment envie de partir mais il paraît que Gênes nous attend.
Ainsi que 156 camions sur l'autoroute et 157 viaducs de la mort. Les routes liguriennes ne sont pas des plus tranquilles et je me laisse rapidement envahir par le stress. Pitié, laissez-moi au moins goûter le pesto genovese ! Nous quittons (enfin !) l'autoroute et arrivons dans le centre de Gênes, Piazza della Vittoria.
Mes premières impressions sont confuses, tous ces camions et ces viaducs m'ont retourné l'estomac. La douceur de la focaccia de Camogli me manque déjà. Gênes semble immense, les routes s'entremêlent, les buildings côtoient les palazzi du 17e siècle, les vitrines sont pleines à craquer de pandolce genovese et de panettone.
Pour notre première soirée, nous décidons de marcher jusqu'au vieux Gênes, en passant par le Mercato Orientale, un marché où l'on trouve pleins d'épices, de fruits, de légumes, de fruits secs, de mortier pour préparer le pesto genovese... Il y a aussi un espace "food court" pour se restaurer. Nous y retournerons demain, c'est certain.
Nous remontons ensuite la via XX Settembre pour entrer dans le labyrinthique vieux Gênes. Cet endroit grouille de petites rues, les Vespa passent à peine. Nous descendons jusqu'au port qui ne nous laisse pas une super impression. Un viaduc le traverse, ce qui rend l'endroit assez bruyant et peu chaleureux... Nous faisons demi-tour et nous nous arrêtons à la Piazza delle Erbe (comme à Vérone !) pour l'aperitivo. Copieux, comme d'hab.
On espère avoir toujours faim pour le dîner. Car oui, on a réservé un resto et on compte bien se remplir la panse pour notre premier soir à Gênes. Je prends des spaghetti aux fruits de mer, Simon des pâtes au pesto et un plat de poissons.
Nous rentrons le ventre bien tendu (moins qu'à Parme quand même) et planifions notre parcours génois du lendemain.
Bonne nuit, la Superbe !