23. La sixième Terre

Dans la famille des Cinque Terre je voudrais... Portovenere !
Et oui, en plus de Monterosso al Mare (d'ailleurs c'est drôle ça fait Montrouge-sur-mer en français, me signale Simon), Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore, un sixième joli petit village coloré au bord de la mer se cache sur cette côte ligurienne décidement pleine de surprises. 

Portovenere (ou Porto Venere) n'est qu'à une dizaine de km de La Spezia. Nous l'avons rejoint en bus de bon matin. Enfin... Après avoir englouti un croissant à la pistache et un cappucino bien sûr. 

Porto Venere se trouve dans un parco naturale et nous avons longuement hésité entre la marche et le bus... Finalement, nous avons opté pour la seconde alternative car nos mollets étaient un peu fatigués de la veille. De plus, le temps était assez incertain. 

Après une trentaine de minutes dans le bus donc, nous arrivons au port de Porto Venere. C'est mignon, c'est tranquille (comme partout en décembre à vrai dire...). C'est aussi plus historique. Il y a en effet un petit centre médiéval qui se termine par une belle esplanade avec une église en pierres d'où l'on peut observer le golfe des poètes. Nous achetons quelques clémentines au marché puis nous commençons notre tour.
Hop là, mon sixième chat pour ma sixième Terre ! 
Bien mignon même s'il voulait bouffer un pigeon.
Avec ses monuments en pierres, ses falaises et sa grotte de Byron, on se croirait presque dans les Cornouailles. Le poète anglais aurait en effet été beaucoup inspiré par Porto Venere... Nous continuons notre tour en passant par le cimetière où est enterré un célèbre alpiniste italien, Walter Bonatti. Le lieu dégage beaucoup d'énergie, je suis submergée par l'émotion. La mer est en contrebas, il y a de nombreux portraits photographiques des défunts sur les tombes. Tout est serein et en même temps empreint de mélancolie. Nous redescendons vers la rue principale pour le déjeuner. Nous trouvons un petit restaurant qui propose des spécialités liguriennes. L'accueil est chaleureux, il n'y a pas grand monde mais on s'y sent bien. Je prends un verre de vin blanc de la région des Cinque Terre et des testaroli au pesto. Simon, un plat à base de seiche et de polenta. Le tout accompagné de focaccia chaude. Miam, un régal. 
Le soleil revient en force ! Nous nous asseyons quelques instants sur le port avant de repartir explorer les hauteurs de Porto Venere. 
Simon a trouvé une petite randonnée nous permettant de rejoindre Le Grazie une petite ville entre Porto Venere et La Spezia. Allez, c'est reparti pour monter des marches. Je râle un peu car je suis devenue une feignasse avec l'âge mais au final, la vue est absolument magnifique. On voit le golfe des poètes, les oliviers, la côte qui continue au loin... Peut-être même qu'on aperçoit Pise. C'est un chemin agréable surtout avec ce soleil d'hiver qui attendrit le paysage. Je ne me lasserai jamais de ces champs d'oliviers, de ces maisons colorées, de ce bleu ligurien.
Une heure de marche plus tard, nous reprenons le bus pour La Spezia. C'est notre dernière soirée ici. Un peu indécis, nous décidons de retourner à La Pia Centenaria mais cette fois-ci je fais ma grosse vache : je prends la taille "abbondante" et je rajoute du fromage stracchino sur ma farinata. Ce n'est pas de la haute cuisine mais c'est bon et c'est pas cher. 
Avant de nous écrouler dans notre lit king size, nous filons au bar Emporium pour boire un petit cocktail. Et v’là-t’y pas qu'ils nous apportent à manger. Ah les Italiens, vous savez vivre. 
Alors on boit et on mange, et nous disons aurevoir à La Spezia. 

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