Mon train pour Milan est à 15h, cela me laisse le temps de visiter un site culturel et de découvrir la ville avec la lumière du jour.
Alors que j'engloutis mon énième "brioche al pistacchio" dans le bar au pied de mon immeuble, je décide de me rendre au Palazzo Maffei qui se trouve Piazza Delle Erbe. Ce magnifique palais baroque abrite une importante collection d'oeuvres d'art allant de l'Antiquité à nos jours. Le Routard est assez dithyrambique à son sujet, cela éveille ma curiosité. En chemin, j'en profite pour acheter des gants et un bonnet. On se les pèle sévère. Peut-être qu'avec des gants, j'aurais la force de sortir mes lunettes de soleil... Vivement la primavera les gars.

En tout cas, Vérone est toujours aussi belle. Je suis contente de la parcourir avec le soleil, mon bonnet et mes gants. Nous sommes le 8 décembre, c'est l'anniversaire de ma p'tite chiotte (mon Amie Mélissa) et c'est aussi un jour férié en Italie. Que de monde dans les rues ! Les gens se pressent vers les marchés de Noël, impossible de choper un bretzel en passant.
Je passe deux bonnes heures dans le Palazzo Maffei. Superbe institution qui place le dialogue entre les oeuvres et les époques au coeur de son parcours muséal. La médiation est très bien faite, j'ai été saisie à plusieurs reprises par les cartels introduisant les salles, bref, un endroit propice à l'émerveillement et à la réflexion. Bravo à vous ! Et si vous avez des offres d'emploi, n'hesitez pas à me contacter au 0675...
Ce musée m'a également permis de retrouver des artistes italiens que j'ai récemment découvert en France ou en Italie, et ainsi d'étoffer ma culture générale italienne. Par exemple, j'ai croisé des oeuvres de Boldini, un peintre italien de la Belle Epoque dont j'avais admiré les toiles lors d'une expo au Petit Palais. J'ai retrouvé De Chirico aussi, un artiste que m'avait conseillé Tancredi. 

J'ai hâte de me la péter avec des Italiens férus d'art. 
Je ressors du Palazzi le cerveau bien plein. Je visiterai les arènes une autre fois... En été par exemple...
Un dernier petit tour du côté du fleuve Adige et il est déjà l'heure de dire au revoir à Vérone. J'arrive tout de même à attraper un bretzel en passant, non pas au marché de Noël mais dans une petite épicerie où j'observe avec plaisir un chien reluquer les salame. 

Je récupère ma valise au bar où j'ai englouti mon énième brioche al pistacchio et je marche vers la gare d'un pas rapide. 
Simon, j'arrive ! 


MILAN

Qu'est-ce-que je disais dans l'article précédent déjà ? 
"Oui Paris m'a beaucoup aidé à appréhender les espaces, les changements..." 
Nianiania. 

Je ne sais si c'est le fait de retrouver Simon ou la ville en elle-même mais mon arrivée à Milan est en effet un peu stressante. Je suis moins détendue quoi. Je marche d'un pas encore plus rapide que lorsque j'ai quitté Vérone, je me perds un peu, j'évite les flaques d'eau et un chien qui fait caca et j'arrive enfin devant le Airbnb. Simon m'attend devant, je lâche enfin ma valise pleine de fringues et de pot de sauces bolognaise et je lui fais un gros câlin. On découvre notre logement, bien trop cher au vu de la qualité et de la propreté mais qu'importe, on est content de se retrouver. On gargouille du ventre, il est l'heure d'aller chasser de la nourriture. Direction le centre de Milan pour... un bain de foule. Moi qui croyais être urbaine dans l'âme, là c'est trop. Il y a trop de monde, trop de bruit, trop de fourrure et de meufs habillées en Dolce&Gabbana. J'ai faim, je veux juste trouver un bon endroit pour faire l'aperitivo. Cela s'avère être une mission difficile, la zone du Duomo étant ultra touristique.

On finit par s'arrêter dans un petit boui-boui qui propose des pizze napolitaines. On mange dehors et ma foi, les pizze al taglio sont fort bonnes. Malgré la foule et le froid, on décide de prendre le métro pour aller aux Navigli (les canaux) de Milan. C'est un quartier très agréable, il y a pleins de petits bars mignons, l'endroit parfait pour... les aperitivi. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. On prend quand même un petit verre, histoire de profiter de l'ambiance milanaise. 

30 minutes de métro plus tard, nous revoilà Porta Venezia, là où se trouve notre Airbnb, pour une bonne nuit de sommeil avant de retrouver mon Emilia-Romagna adorée.