14. Due buchi e due compleanni

Le précédent article était assez intense alors aujourd'hui on va y aller piano piano. Avec Ana Paola, on a été super efficaces pour faire les lits, peut-être que l'énergie branduardienne nous accompagne.

Désormais, je fais les lits en carré comme me l'a appris Simon grâce à une magnifique vidéo. J'ai encore besoin d'un peu d'entraînement mais depuis que j'ai vu cette vidéo, je dois avouer que cela m'amuse un peu plus de faire les lits. 

Je pars de l'auberge en début d'après-midi pour aller dans un endroit où je n'aurais jamais cru aller à Bologne... Un salon de piercing. Je vous entends dire "ça y'est, elle a pété un câble". Peut-être, peut-être pas. J'ai simplement eu envie d'ajouter un peu d'ornements à mes oreilles.

J'arrive dans le studio, on m'accueille chaleureusement et on m'invite à m'installer dans une petite pièce. Je me sens un peu gourdasse car c'est ma première fois dans un salon de tatouage/piercing. Je me tiens comme une petite fille de 12 ans, mon italien est balbutiant, j'ai peur d'avoir mal... Bref, je ne fais pas la fière. La dame m'explique toutes les étapes : d'abord un point au crayon pour me montrer le positionnement du trou, puis le percage (je sais pas trop si c'est le terme exact) et enfin la pose des boucles d'oreilles que je dois garder minimum un mois. Elle m'explique également comment nettoyer mes p'tites orecchie et je prends des notes sur mon téléphone pour être sûre de ne rien oublier. Allez, elle se lance et au final ça ne me fait pas si mal que ça. Ce n'est pas agréable, certes, mais ça va. Les oreilles chauffent, je me sens toujours un peu gourdasse mais heureuse de ce petit changement corporel.
Alors, c'est pas mal non ? 
Je sors du studio et je tombe sur Annaëlle et Brittany (les deux voyageuses belges de l'auberge), quelle coïncidence ! Elle me propose d'aller boire un cappuccino au Naama Caffé, non loin de mon premier logement à Bologne. Je prends un cappuccino avec du chocolat blanc et du gingembre. Il y a un chien en face de notre table qui semble avoir envie de faire pipi.
Trop bon et si réconfortant en cette journée un peu tristounette. Et ouais, même en Italie, l'hiver est bien là. Fais ièch, j'aurais dû aller en Sicile ! 
En tout cas, cela m'a fait bien plaisir de les croiser par hasard. C'était l'occasion de se connaître un peu plus avant leur départ. Nos chemins se quittent via Ugo Bassi. Je dois aller acheter quelques cadeaux pour ma famille, elles aller voir des tortues au parc Margherita. Je passe ensuite à l'office de tourisme récupérer des cartes de Bologne en anglais puis je rentre à l'auberge par la via Santa Margherita. Décidement elle est partout cette Margherita. 

Au fait, j'ai encore changé de coin : 
J'aime bien ma nouvelle chambre mais il fait environ 50° et, n'étant pas toute seule, je ne peux donc pas envisager de dormir en slip. 
Une petite pause à l'auberge puis je retrouve Teresa à l'habituelle Osteria del Sole pour l'anniversaire de deux de ses amis. Ils ont reservé un espace au fond du bar. Ce lieu est incroyable mais ça je l'ai déjà dit je crois. Je me faufile entre tous ces italiens, j'entends des "Ma dai!" "Figurati" "Cè", bref ça piaille dans tous les coins, j'ai l'impression d'être dans un film. Je fais la connaissance de Rebecca, une italienne qui a fait son Erasmus à Strasbourg et qui m'avoue parler super bien français quand elle est saoule. Je rencontre aussi Manuele qui vient des Pouilles et qui m'apprend le mot "terroni", un terme assez péjoratif pour désigner les habitants du sud. Teresa m'a fait une surprise : elle m'a acheté le livre Supplemento al dizionario italiano. Cela me touche beaucoup, j'ai hâte de m'essayer à cette langue des signes. 🤌🤌🤌🤌🤌🤌


Les autres partent pour un DJ set, Teresa et moi préférons retrouver notre couette et notre bouillotte. Les rues sont animées, nous sommes vendredi et dans ma tête, se met en route une belle cacophonie de phrases italiennes entendues dans mon Osteria préférée.

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